La vie en numérique : d’une réunion à l’autre

La séance de perfectionnement du 3e mardi a démarré de manière très satisfaisante avec un public renouvelé. Prenant prétexte de la construction de ma carte de vœux, j’avais décidé de parler des tracés dans Photoshop : qu’est-ce que c’est, comment on les construit, comment on les modifie… et, bien sûr, à quoi ça sert. Dans les années héroïques, c’était un «must» des retoucheurs accomplis pour faire des sélections précises, mais c’était au siècle dernier et les temps ont bien changé… Bref, on peut complètement s’en passer pour ce besoin précis (quoique ça puisse bien simplifier la vie de temps à autre). Restent les emplois «infographistes» : dessiner des formes complexes bien régulières qui ne figurent pas dans le bric-à-brac prémâché déjà proposé par le logiciel ; aussi, et je reviens à ma carte de vœux, comment assujettir un texte à suivre une courbe.

Par le passé, j’avais déjà essayé de parler des tracés au débotté, au hasard de la discussion du moment, et ça avait nettement cafouillé. Là, avec un peu de préparation, ça a été quasiment un sans-faute, à un détail près, tout de même irritant : quand on place du texte sur une courbe, comment savoir de quel côté le texte va se placer ? Par défaut, il semble que ça dépende dans quel sens le tracé a été construit : faites tourner de 90° dans le sens positif (inverse des aiguilles d’une montre) la direction de déplacement le long du tracé et ça pointera vers le haut des caractères. En d’autres termes, le texte se dépose dans le sens du tracé ; si ce tracé a été bouclé dans le sens positif, le texte se placera à l’intérieur. Mais on peut aussi le forcer à changer de côté : voir http://www.sos-totoshop.com/2571 pour ce point (et quelques autres).

La réunion du 4e mardi a réuni plus de vingt personnes autour de deux questions. Avec Jean Le Rouzic, nous avons d’abord ouvert un bureau des pleurs à propos des scripts. Même s’il ne s’agit pas vraiment d’une question de débutant, ça ne devrait tout de même pas être bien compliqué. Mais voilà, Jean s’est plaint qu’un de ses scripts déraillait sur CS6 alors qu’il fonctionnait sur CS2 — pourtant fort simple, une seule ligne utile ! En fait, on se heurte à ce qu’il faut bien appeler des incohérences de Photoshop. Par exemple, un vieux script peut achopper sur une commande élémentaire comme la création d’un calque vide au-dessus de l’arrière-plan, en prétendant que cette commande serait «indisponible» ; en fait, le nouveau Photoshop rechercherait le calque d’arrière-plan sous son vieux nom anglais «background» plutôt que sous son nom français. Ou inversement. Là, le remède est simple, il suffit de détruire cette commande pour la réécrire aussitôt, mais il y aura des cas plus tordus dans des scripts autrement plus complexes où on n’osera pas s’enfoncer…
Nous avons poursuivi sur un problème intéressant posé par Gérard Morgant, à propos d’une photo de voltige équestre prise dans un contexte de démonstration publique avec un environnement de badauds et de tentes fort gênant. Comment amoindrir l’impact de ce contexte pour remettre l’artiste et sa monture au premier plan dans l’image ? Nous avons exploré deux voies (qui peuvent se combiner),

– d’abord en floutant cet environnement pour simuler un effet de profondeur de champ, au moyen du filtre Atténuation > Flou de l’objectif

– ensuite en jouant sur les luminosités, d’un côté avec plus lumière sur l’artiste et de l’autre, avec moins de lumière et moins de contraste dans les badauds.

Dans les deux cas, il faut faire une sélection précise de ce qu’on veut mettre en valeur.

Charles Vassallo