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Jouer avec les transparences

Création d'un masque de fusion

On a déjà vu 2 façons de créer de la transparence : une technique globale applicable à tout un calque, en réglant son opacité, et une technique locale, en utilisant l'outil gomme avec une pression réduite, technique de toute évidence fort délicate et qui a l'inconvénient d'être irréversible. Photoshop offre la méthode beaucoup plus souple des masques de fusion.

Pour expérimenter, il vous faut une image à deux calques ; c'est le calque du dessus qu'on va rendre partiellement transparent. Par exemple ouvrez Exemples/Dune.tif, dupliquez le calque de fond et infligez-lui une rotation violente des couleurs (CTRL-U et 90 degrés dans le curseur des teintes), afin de bien distinguer les deux calques. Activez le calque du haut.

 On accole un masque de fusion au calque actif, soit en passant par le menu Calques/Ajouter un masque de fusion, soit, beaucoup plus simplement, par un clic sur le petit icône (cerclé en bleu ci-contre) de la palette des calques. Le seul changement apparent est une modification de la ligne active dans la palette des calques :
(i) un rectangle blanc apparaît juste à droite de la vignette du calque, la vignette du masque, blanche au démarrage,
(ii) et le pinceau dans la 2ème case est remplacé par le même carré percé que dans le petit icône. Ce symbole signifie qu'on est prêt à écrire dans le masque de fusion et à rendre certains points plus ou moins transparents.

On rend le calque plus ou moins transparent en peignant le masque dans des gris plus ou moins foncé. Le noir rend le calque complètement transparent ; le blanc le laisse complètement opaque.

Si on veut se raccrocher à la logique des masques de réglage, on peut dire que l'action de l'ensemble calque+masque est de faire apparaître les pixels-image du calque. L'action est nulle là où le masque est noir, donc on ne voit pas ces pixels, comme si le calque était totalement transparent.

En fait le masque est une couche monocolore superposée au calque et on y écrit en noir et blanc. Le noir signifie qu'on traverse complètement le calque actif et donc qu'on voit à travers ; plus on se rapproche du blanc, plus on retrouve l'opacité initiale du calque.

On écrit sur le masque avec tous les outils que nous avons vus. A la main, on utilisera volontiers le pinceau avec une pression très faible (5 à 10%). Si on a trop noirci, on peut revenir en arrière en gommant, ou en peignant en blanc. On peut aussi faire des sélections et les remplir uniformément ou avec des dégradés, ou encore faire du flou gaussien très fort pour égaliser un remplissage à la main.

Quand on en a fini avec le masque, on peut activer un autre calque - ou un masque de fusion sur une autre ligne - en cliquant sur la vignette correspondante. Attention à ne pas se tromper de vignette !
Si on voit le pinceau sur la 2ème case de la ligne active, c'est bien le calque qui est actif, et on est prêt à dessiner sur l'image
— si c'est le carré percé , c'est le masque de fusion qu'on s'apprête à modifier

 

Désactivation, réactivation, suppression du masque de fusion

On peut désactiver le masque de fusion (menu Calques>Désactiver le masque de fusion) et on se retrouve dans l'état initial. On peut ensuite réactiver le masque au même menu.

On peut aussi supprimer un masque de fusion, par le menu Calques>Supprimer le masque de fusion. Le menu prévoit deux cas :
(i) suppression simple (si ce masque était une erreur)
(ii) intégration au calque. Ce calque devient un calque ordinaire avec des pixels plus ou moins transparents, selon les indications que contenait le masque.

Applications

Notre suggestion d'expérimentation n'est pas un exemple à suivre dans la pratique ! Dupliquer un calque, changer les couleurs dans la copie et la rendre partiellement transparente revient à appliquer ce changement de couleur plus ou moins fort dans l'image. Cela peut se faire avec un calque de réglage où on peint le masque, de manière bien plus économique en mémoire. En effet, un calque de réglage ne mobilise qu'une couche N&B, alors qu'un calque avec masque en mobilise 4 (3 pour l'image du calque et une pour le masque).

Par contre, si on veut appliquer un flou dans une partie d'une image tout en gardant intact le document de départ, on fera le flou sur une copie du calque et un masque de fusion permettra alors d'éliminer la zone qui doit rester nette (en la rendant transparente dans le calque «flouté»). On peut facilement retoucher cette zone en retouchant le masque en blanc ou en noir.


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